Andromaque
Auteurs   Racine, Jean (Auteur)
Edition  Larousse , 2008
Collection   Petits classiques Larousse
Collation   159 p.
Format   1 cm
indice Dewey   372
ISBN   978-2-03-583918-3
Prix   3,00 eur
Langue d'édition   français
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bibliotheque 1043927854812 800 RACAdulte / Disponible
Résumé : ‘ Éditions Larousse 2008 ISBN : 978-2-03-586648-6 AVANT D'ABORDER L''UVRE Fiche d'identité de l'auteur Racine Nom : Jean Racine. Naissance : le 21 décembre 1639, à La Ferté-Milon. Famille : orphelin très jeune, il est élevé par ses grands-parents jusqu'à l'âge de 10 ans. Il se marie à l'âge de 38 ans. Père de deux fils et cinq filles. Études : à Port-Royal, monastère janséniste, puis chez des maîtres particuliers. À 18 ans, il entre au Collège d'Harcourt, à Paris. Professions : premières tentatives littéraires à l'âge de 20 ans. N'ayant pas obtenu le bénéfice ecclésiastique qu'il espérait, il se lance dans le théâtre. Élu à l'Académie française (1672). Il est l'écrivain qui reçoit du roi la plus généreuse pension . Devient historiographe du roi (1677), puis gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi (1690), titre prestigieux. Vie sociale : très marqué par son éducation à Port-Royal, il se brouille néanmoins avec les jansénistes en 1666, mais se réconciliera avec eux à partir de 1679. Courtisan et mondain dans sa jeunesse, il a des maîtresses célèbres (l'actrice Du Parc, notamment), mais finit sa vie en se consacrant à sa famille et à la religion. Carrière : sa première tragédie, La Thébaïde, est jouée par la troupe de Molière en 1664. Le premier grand succès de Racine est Andromaque (1667). Il évince dès lors son rival, le vieux Corneille. Les grandes pièces se succèdent : Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672). Iphigénie est créée à Versailles en 1674. Phèdre (1677) est considérée comme son chef-d''uvre, après quoi il renonce au théâtre, mais il est sollicité par Mme de Maintenon, maîtresse du roi, pour écrire deux tragédies bibliques : Esther (1689) et Athalie (1691). À la fin de sa vie, un Abrégé de l'histoire de Port-Royal lui vaut une demi-disgrâce. Mort : le 21 avril 1699, à Paris. Pour ou contre Racine' Pour BOILEAU : Que tu sais bien Racine à l'aide d'un acteur Émouvoir, étonner, ravir un spectateur ! Épître à Monsieur Racine, 1677 VOLTAIRE : Racine passa de bien loin et les Grecs et Corneille dans l'intelligence des passions, et porta la douce harmonie de la poésie, ainsi que les grâces de la parole, au plus haut point où elles pussent parvenir. Le Siècle de Louis XIV, 1751 BARTHES : Comme pour le théâtre antique, ce théâtre nous concerne bien plus et bien plus par son étrangeté que par sa familiarité : son rapport à nous, c'est sa distance. Sur Racine, 1960 Contre MADAME DE SÉVIGNÉ : Racine fait des comédies pour la Champmeslé : ce n'est pas pour les siècles à venir. Lettre à Madame de Grignan, 16 mars 1672 HUGO : À mon sens, le style de Racine a beaucoup plus vieilli que le style de Corneille. Corneille est ridé ; Racine est fané. Corneille reste magnifique, vénérable et puissant. Corneille a vieilli comme un vieil homme ; Racine comme une vieille femme. Choses vues, 1887 Repères chronologiques Fiche d'identité de l''uvre Andromaque Auteur : Racine, à 27 ans. Premier succès au théâtre. L'auteur triomphe de Corneille, son rival. Genre : tragédie (inspirée de la mythologie grecque). Forme : la pièce est écrite en alexandrins. Structure : 5 actes. Personnages principaux : Pyrrhus : roi de l'Épire, fils d'Achille, allié des Grecs. Andromaque : veuve du prince troyen Hector (tué par Achille), mère d'Astyanax. Oreste : prince troyen fils d'Agamemnon, cousin et amoureux d'Hermione, ambassadeur des Grecs auprès de Pyrrhus. Hermione : princesse grecque, fille de Ménélas et d'Hélène de Sparte, cousine d'Oreste, promise en mariage à Pyrrhus. Personnages secondaires : Pylade, ami d'Oreste. Phoenix, gouverneur de Pyrrhus. Céphise, confidente d'Andromaque. Cléone, confidente d'Hermione. Lieu, moment et durée : l'histoire se passe à Buthrote, dans le palais de Pyrrhus, dix ans après la fin de la guerre de Troie et donc de la victoire des Grecs. L'action se déroule en vingt-quatre heures (c'est la règle de l'unité de temps ). Sujet : Oreste est envoyé par les Grecs pour réclamer à Pyrrhus son prisonnier Astyanax. Mais le roi est amoureux d'Andromaque et craint de la mécontenter en livrant l'enfant. Il est également fiancé à Hermione, aimée depuis longtemps par son cousin Oreste. Celui-ci est donc chargé d'une mission qu'il voudrait bien voir échouer : il espère que, si Pyrrhus refuse de donner Astyanax aux Grecs pour pouvoir épouser Andromaque, Hermione sera libre de le suivre. Mais la princesse grecque se sent humiliée par l'amour de Pyrrhus pour une Troyenne. De son côté, Andromaque a juré d'être fidèle à la mémoire de son mari Hector. La situation est insoluble... La pièce finira de façon catastrophique : le meurtre, le suicide et la folie vont frapper... Pour ou contre Andromaque ' Pour ROBINET : Car, sans le flatter nullement, On ne peut voir assurément, Ou du moins, je me l'imagine, De plus beaux fruits d'une Racine... Lettre en vers à Madame, 26 novembre 1667 SAINT-ÉVREMOND : C'est une belle pièce, qui est fort au-dessus du médiocre, quoique un peu au-dessous du grand. Lettre à Monsieur de Lionne, 1668 CHATEAUBRIAND : Cette humilité que le christianisme a répandue dans les sentiments perce à travers tout le rôle moderne d'Andromaque. Génie du christianisme, 1802 Contre MADAME DE SÉVIGNÉ : Bajazet est beau ; j'y trouve quelques embarras sur la 'n ; il y a bien de la passion, et de la passion moins folle que celle de Bérénice : je trouve cependant, selon mon goût, qu'elle ne surpasse pas Andromaque... Croyez que jamais rien n'approchera (je ne dis pas surpassera) des divins endroits de Corneille. Lettre à Madame de Grignan, 15 janvier 1672 Pour mieux lire l''uvre Au temps de Racine En 1667, Racine est encore un jeune auteur. Jusque-là, il a surtout écrit des 'uvres poétiques dédiées à Louis XIV, ce qui lui a permis, dès 1664, d'obtenir une pension , c'est-à-dire un salaire versé par l'État. Il a également composé deux tragédies inspirées de la Grèce : La Thébaïde, de sujet mythologique et qui reprend l'histoire des enfants d''dipe, et Alexandre le Grand, sujet historique cette fois, qui évoque le grand conquérant grec. Racine poursuit dans cette voie en choisissant de mettre en scène Andromaque, la femme du prince troyen Hector, dont l'histoire nous est connue par L'Iliade d'Homère, et qui avait déjà fait l'objet de pièces tragiques à l'époque des Grecs (notamment chez Euripide). Racine est à son époque l'auteur le mieux placé pour faire revivre les mythes grecs. Il a reçu une excellente éducation à Port-Royal. Très cultivé, il connaît le grec et lit facilement les tragédies antiques. Il possède parfaitement son sujet, ce qui lui permet de prendre des libertés avec ses modèles. C'est ce qu'on appelle, à l'époque classique, l'imitation : on s'inspire de l'Antiquité tout en l'adaptant aux goûts et aux préoccupations du public contemporain. La pièce a été jouée pour la première fois en novembre 1667, devant la Cour. Dès le début, le succès a été immense : grâce à Andromaque, Racine s'est imposé comme l'un des dramaturges majeurs de son temps, avec Corneille et Molière, et il a réussi à gagner l'estime du roi. La suite de sa carrière verra s'épanouir ce succès littéraire et social. Après avoir été applaudie par la Cour, la pièce fut jouée devant le public parisien ( à la Ville , comme on disait alors), par les comédiens de l'Hôtel de Bourgogne, troupe rivale de celle de Molière. Il faut savoir que Paris, à l'époque, ne compte que deux théâtres permanents. Le rôle d'Andromaque était tenu par la Du Parc, célèbre actrice et maîtresse de Racine. Depuis longtemps, aucun spectacle n'avait déchaîné autant d'enthousiasme. Dans les années 1660, en effet, le théâtre s'impose en France comme un divertissement de plus en plus apprécié. C'est qu'il a le mérite de plaire à toutes sortes de publics : l'entourage du roi, les nobles, les bourgeois, les intellectuels, et même les gens du peuple. Cependant, au XVIIe siècle, on distinguait soigneusement entre la tragédie (genre noble) et la comédie (genre inférieur). Si ces genres théâtraux sont tous deux d'origine grecque, ils diffèrent néanmoins par leurs personnages, leur sujet, leur ton. Dans les...